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Lucien Martinet
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Lucien Martinet

La peinture‚ dès mon jeune age‚ a été mon unique passion‚ une passion jalouse et solitaire‚ qui s'est développée presque à mon insu‚ à l'écart des hommes. Je l'ai conçue comme une recherche sans limite et sans fin‚ rebelle à une formule et un axe défini. Elle a été et elle est encore pour moi une longue méditation‚ un accord préalable‚ difficile à réaliser‚ entre le motif et soi–même car elle répond à un besoin intérieur‚ à une nécessité intellectuelle et sentimentale. Elle est ensuite une évocation de l'objet choisi‚ une interprétation personnelle de la réalité qui s'impose à vous en même temps qu'elle vous est soumise.

Lucien Martinet





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Claire matinée

(…) Lucien Martinet reste l'homme solide et convaincant‚ attaché par toutes ses fibres à une terre dont il ne cesse‚ à la suite de nos meilleurs paysagistes‚ de Corot à Marquet‚ de scruter le visage. Que ce soit au couteau ou au pinceau‚ il maçonne ses plans de lumière comme ses ombres avec une saisissante maîtrise. Mais aucun système ne le hante. Car c'est sa seule expérience et son observation directe qui l'orientent exclusivement vers le choix de sa technique. C'est pourquoi‚ généralement chaude‚ sa palette se fait sourde et sa facture drue se fait subtile‚ quand elles cherchent à traduire les milles nuances des brumes maritimes (…) C'est ainsi que Lucien Martinet (…) atteint au lyrisme : entendons par lyrisme‚ non pas le romantisme facile d'un sujet‚ mais cette poésie profonde née de l'épuration d'un paysage réduit à ses forces élémentaires"

Michel PARENT. Peintres de Bourgogne Paris 1957









J'ai connu l'œuvre avant de connaître l'homme et c'est elle qui m'a mené à lui. L'œuvre‚ la peinture de Lucien Martinet‚ se livrait‚ se livre instantanément et à tous. Elle était‚ elle reste la peinture même. C'est‚ comme on dit‚ une peinture de peintre. Cela signifie qu'elle s'est exprimée totalement et exclusivement par les moyens de la couleur et de la matière picturale‚ et qu'elle exprime ainsi‚ avec la même alacrité‚ la densité des objets proches et les plans successifs comme les fluidités de l'espace : un paysage ponctué de toits vermillon‚ une forêt aux verts et aux bruns impénétrables‚ un ciel léger fixant un instant le passage de ses nuages‚ les reflets bleutés d'une eau ruisselant sur le trottoir d'asphalte ou dans le voisinage d'une côte océane‚ la rouille incendiaire des chalutiers hors d'usage et‚ enfin‚ chargeant une composition abstraite d'une telle densité de touche et de telles vibrations irisées que l'abstraction elle–même devient‚ chez Martinet‚ un paysage peint …

Michel Parent

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Temps de pluie à Fontaine


Des tableaux de tout premier ordre‚ pleins de vérité‚ de netteté‚ de relief‚ de mouvement et de vie… Lucien Martinet a réussi‚ à force de travail et‚ disons–le‚ à force de talent‚ à créer une peinture qui est véritablement sienne…

Ch. M.





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Lac d'Annecy. Mont Verrier

Lucien Martinet est plein de feu‚ plein d'ardeur – âme admirablement belle – subordonnant toutes ses pensées‚ toutes ses idées‚ toute sa vie à son art‚ la peinture est devenue une jouissance. Il aime la beauté dans toutes ses manifestations‚ surtout quand elle est âpre‚ sauvage‚ rude. Il est simple pour mieux posséder la paix‚ doux par amour du calme … C'est son cœur qui peint … Comprenez l'homme et vous comprendrez l'œuvre avec aisance.

P. Perruchot





Un peintre. Un vrai peintre. Evidemment, il ne plaît pas à tous ; il est rude et franc‚ aussi bien dans son parler que dans sa peinture … Il porte en lui le sens aimé de la peinture‚ de l'harmonie des êtres et des choses … Il reste fidèle au couteau … il a gardé toute sa spontanéité‚ sa verdeur primitives … Il peint pour son plaisir. Il « adore ça »

P.C. Boyet





Autodidacte‚ en dehors de toute école‚ soumis à son impérieuse vocation‚ et à elle seulement‚ Lucien Martinet s'est adonné pendant de longues années à la peinture au couteau‚ où il excella. Ni la lourdeur de la matière‚ ni les difficultés de traduire par empattements et par touches appuyées ce que la nature a de plus subtil‚ ne l'ont rebuté‚ et il a tiré tout ce qu'on peut tirer d'un genre de peinture que Cézanne ne dédaigna pas. Aujourd'hui‚ L. Martinet juxtapose à la peinture au couteau la peinture au pinceau ; et il nous invite‚ dans une exposition sincère et probe à juger‚ par comparaison‚ du progrès accompli. On en discutera. Toute forme d'art se discute. Il semble que la peinture au pinceau‚ plus souple et nuancée‚ permette à Lucien Martinet d'embrasser des ensembles vastes‚ lumineux‚ francs de touche‚ brutaux parfois‚ mais d'une interprétation plus personnelle‚ et que‚ même en outrant sa peinture‚ il se rapproche davantage du naturel. Ce n'est plus le reflet d'un nuage dans une mare‚ le saule penché sur la rivière‚ le détail d'une nature morte. C'est Dijon‚ c'est le lac de Genève‚ c'est la cathédrale de Cologne‚ c'est la voie romaine à Bellefond. Et voici Fixey‚ voici Norges‚ aux harmonies si colorées et si virulentes. En regard‚ voici d'humbles boutiques‚ et ce bouquet vivant où l'artiste‚ plus autoritaire‚ ne lésine pas avec la matière brute. Partout et toujours il reste poète‚ il dégage de la nature l'essence même de la poésie. Son effort mérite attention et sympathie. Car‚ dans sa recherche solitaire et tourmentée du mieux‚ L. Martinet n'est plus seulement un de nos meilleurs peintres locaux‚ il est en passe de devenir un de nos meilleurs peintres bourguignons.

Pierre Trahard

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Dijon. St Bénigne


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